Je suis Dolou Tertulien Solim, dit DT Solim. Nos yeux ont vu des atrocités commis sur des togolais du sud, de Bê et principalement d’Adakpame ces 26, 27 et 28 Juin 2025, aux manifestations du peuple togolais contre la dictature de Faure essozimna. Que vous êtes braves peuple de Bê, peuple du Sud-est Togo, peuple d’Adakpame, peuple assiégé qui se libèrera bientôt et complètement de son chef de Gang Lanklivi nommé lui-même par le chef de gang Faure Gnassingbe.
Et l’on me dit que ce que nous avons vu ces derniers jours au Togo n’est encore rien comparé à ce qu’il fut en 2005 ? Je suis Kabyè de père, et Ifè de mère. Je suis né au Togo à Lomé, précisément à Agbalépédo dans le quartier GTA, non loin l’école La Madone. Je connais le peuple kabiyè comme ma poche, un peuple toujours à tord ou à raison targué de violence et de brutalité. Mais ce ne fut pas toujours ainsi au depart du peuple kabourè, que vous avez transformé en kabyè ou en kabiyè pour d’autres. Le peuple kabourè est devenu un peuple brutal depuis l’avènement du regime de feu Gnassingbe Eyadema. Et depuis ces temps macabres, la brutalité ne nous a plus jamais quitté dans la Kozah. Comme le décrit si souvent Chef Canton dans ses sorties, kabiyè ne connait plus que le langage de la force brute, et l’élimination de son adversaire par la mort, comme si la mort était une fin en soi. Nous avions tué des têtes togolaises, et pourtant leur esprit plane encore aujourd’hui sur le Togo tout entier, et soulève les peuples à continuer l’oeuvre de la libération qu’ils avaient jadis commencé.
O peuple kabiyè ! serons nous sans cesse ceux que l’on indexe en disant « Voila les assassins du Togo » ? O peuple kabiyè ! serons nous sans cesse ceux par les coups de qui les constructeurs du Togo quittent prématurément ce bas-monde ? O peuple kabiyè ! serons nous indéfiniment les damnés Cain du Togo, qui pour une histoire d’agriculture et d’élevage, tuons nos frères ? O peuple kabiyè ! serons nous indéfiniment les descendants de Cain, qui pour une histoire de reconnaissance, massacrons tout sur nos passages ?
Plusieurs d’entre nous kabiyè ne sommes pas nés ainsi. Plusieurs d’entre nous sommes un peu plus éclairés que nos frères qui sont condamnés à tuer l’humain pour trouver à manger. Mes frères Kabiyè déjà à 15ans d’age au college militaire Tchitchao me disaient « Même toi pour pour manger le poulet, tu tue le poulet non ? ». Le kabiyè brute s’y est tellement mis à l’usage de l’arme que la mort est devenue banale au Togo. Plusieurs d’entre nous Kabiyè connaissons l’appareil de la mort au Togo et son foyer de gestation.
Oui l’appareil de la mort au Togo, nous la connaissons. Mais notre faute est dans notre silence, et notre complicité est coupable, parce que nos frères et nos cousins sont les tueurs à gage pour ce regime. ils logent prêt de nous, ils dorment prêt de nous, nous les connaissons, et nous ne disons rien. Se taire, c’est laisser faire. Non, ceci ne doit pas continuer.
Peuple kabiyè, nous avons entendu notre maman, madame Gnakadè, et notre grand frère Olivier Amah, mais nous ne disons la vérité au peuple togolais. Car c’est nous qui mettons au monde les milices et les nervis qui tuent au Togo, et ce sont aussi nos oncles et parents qui les recrutent de l’extérieur. Nous le savons, rien ne nous est cachés, puisque bien avant que quelqu’un ne meurt par assasinat au Togo, nous sommes toujours informés à ne pas nous trouver sur les lieux de crime programmé. Et les nôtres sont toujours indemnes, surtout ceux du village de pya, tandis que le peuple de ma mere à Atakpame Kpota, Elavagnon, Djagba, Késséve, Moretan, Agbonou, croupissent sous les coups de la hache et de la machette au Togo, pour de moindres manifestations.
Non, peuple Kabiyè, notre devotion est partielle, notre silence est coupable et le peuple Ewe meurt par notre silence. Le peuple Bê est devenu peuple martyre par nos secrets si longtemps gardés. Puisque ces milices sont sortis de nos entrailles, que nous avons éduqués à la haine à l’Ahouna, le Haouna, l’autre, le sudiste…
Madame Gnakadè, nous apprécions tes sorties sur les finances de l’état, mais nous préférerions mieux encore que tu conçoivent le document que nous attendons tous togolais, au sujet de la milice actuelle au Togo, parce qu’elle n’a pa beaucoup changé en structure depuis que tu fus ministre de la sécurité au Togo. La milice armée qui tue, la milice armée qui viole les domiciles, qui enlève les togolais du sud comme du centre, et les envoie à la mort dans la fosse. O la fosse du sous sol au camp RT est-il toujours le lieu ou l’on jette les togolais enlevés de leur domiciles ? Ou y’a un autre lieu de la mort ou on les emmène ?
Nous peuple Kabiyè sommes responsables de la mort nos frères du sud, des plateaux et du centre, par notre silence sur ce que nous connaissons tous, la milice, qui vit avec nous, qui mange avec nous, et à qui nous prêtons même de l’argent parfois.
Madame Gnakadè, le courage sur le terrain a commencé par une voix, la tienne, avant que Amron notre brave ne renchérissent sur tes mots, ne sois pas complice par ton silence sur les tueries par la milice, comme l’est actuellement Pascal Bodjona, un fils de la honte et du déshonneur de la nation togolaise. Le mal triomphe quand les justes se taisent, et aujourd’hui se taire sur les tueries tout en dénonçant les crimes financiers est une veritable insulte a la race humaine. L’humain ne vient-il pas avant l’argent ? Madame Gnakadè sort, et livre la milice pour que vive le Togo.
Peuple Kabiyè, nous avons vu et nous connaissons la machine de la mort au Togo. Puisque Le silence n’est jamais neutre, alors osons, disons, et lavons enfin notre ethnie de la malediction de Cain qui prend effet contre nous, et qui s’embrasera certainement lorsque le Togo sera libéré de Faure Essozimna.
Être témoin, c’est avoir le pouvoir d’agir. Peuple togolais, peuple de Be, peuple d’Adakpame, O les milices et les militaires qui vous assiègent ne sont pas nos frères, ce sont des fils de cabris, ce sont des maudits, et certains d’entre eux sont même des bassar et des moba.
Peuple togolais, le mal triomphe quand les justes se taisent. Les milices dans le sud viennent du nord, mais ils sont commissionnés par vos propres frères au Sud, ces noms de Adedje, ces noms de Atipou, ces noms de Kloukpo, ces noms de Kouegan, ces nom d’Adanbounou.
Chaque voix contre l’injustice est une arme pour le bien. Il ne faut pas être un héros pour dénoncer le mal. Il suffit d’être humain. Armons nous de courage et ramenons l’humanité au sein de notre société togolaise. Pour cela il faut continuer la marche pour le depart du regime de la mort qu’est celle Faure Essozimna Gnassingbe.
Les partis politiques qui vont aux elections ne sont pas nos frères, ils participent au mal que ceux qui tuent à Bê. Ils ont assiste en spectateur au drame des 26, 27 et 28 et ont abandonne le peuple Be et Adakpame la ou il suffisait d’une complicité des mairies pour protéger les manifestants, oui les protéger au moins. Sinon quel role jouez-vous que d’attendre que ce meme peuple sorte voter pour vous et la barbarie. Non, si nous sortons a vos campagne, ce sera pour combattre, a vous de choisir votre camp, la notre ou celle de notre tyran Faure essozimna Gnassingbe.
Nous pouvons paraitre divergents sur nos point de vue, mais si nos objectifs ne sont pas lucratifs, et si notre but est uniquement d’offrir un Togo nouveau à nos enfants, alors nous pouvons nous battre différemment, mais le soir venu, nous rejoindrons nos frères, et nous dirons ensemble que nous avons combattu le bon combat.
Le monde change quand quelqu’un ose agir, même s’il est tué, il sera mort pour une noble cause que l’histoire retiendra pour toujours. Que mes frères Kabiyè qui sont dans les secrets des faux dieux du Togo, nous disent la liste des nouveaux recrus de bourreaux contre le peuple togolais que Faure a mis en place. Il suffit de publier leur noms complets, leurs sobriquets, leur noms de déguisement et leurs adresses si possible. Vous pouvez également laisser leurs noms complet en commentaire ici, mais n’utilisez pas vos vrais adresse email.
Le silence protège le mal. Brisons-le, chers frères Kabiyè.