Faure Gnassingbé dans l’étau de son propre piège

8 mois ago
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Depuis plus de trois mois, le Togo est sans gouvernement et ce malgré que les élections législatives ont permis à Faure de nommer à nouveau 108 députés de la majorité RPT/UNIR au pouvoir sur 113 que compose l’Assemblée nationale. Le régime de Lomé n’est pas en mesure de mettre en place les institutions pour faire fonctionner le pays.

La folie du pouvoir, la soif inextinguible du régime de faire du Togo une monarchie ont-ils poussé le RPT/UNIR a mettre la charrue devant les boeufs?

Tout commence en avril 2024, à quelques jours des législatives dans lesquelles les dés étaient déjà pipés. Les députés nommés en 2018 au moment où le pays connaissait de grandes manifestations pour dire non à la dictature cinquantenaire, le régime avait profité pour faire une parodie appelée élections pour nommer des représentants soi-disant du peuple. L’opposition était absente à cette mascarade. Ces députés nommés en fin de mandat ont nuitamment tripatouiller la constitution togolaise comme c’est toujours le cas avec ce régime piloté par la famille Gnassingbé.

Rappelons que la famille Gnassingbé règne sur le Togo depuis déjà près de 60 ans. EyadémaGnassingbé a tenu les rênes pendant 38 ans, et meurt en 2005. Le fils, Faure a pris le relais dans un bain de sang, et après 19 ans de pouvoir sous des gymnastiques politiques, économiques et constitutionnelles rocambolesques, n’est jamais vraiment rassasié, peu importe combien il déforme la loi fondamentale du pays.

En 19 ans de pouvoir usurpé, l’insatiable Faure a changé la Constitution déjà au moins quatre fois de suite. A chaque changement, ces apprentis sorciers ne consulte jamais le peuple meme si on sait qu’en le faisan, la volonté générale ne sera jamais respectée. La nouvelle trouvaille qui rend le spectacle plus extravagant cette fois est que les parlementaires ont aboli, sans l’ombre d’un débat public, l’élection présidentielle ! Le régime présidentiel laisse place désormais à un système parlementaire. Le régime
présidentiel n’étant déjà la propriété du peuple togolais mais celle du clan Gnassingbé, celui parlementaire, taillé de toutes pièces, est pour garantir le pouvoir à vie de faure Gnassingbé sans passer par les éléctions présidentielles. Ce système parlementaire vient aussi surtout dans un contexte où le système RPT/UNIR se sent acculé par la limitation de mandat pour empecher le projet fineste de faure de règner ad vitam aeternam sur le Togo. Le plus rocambolesque est que c’est après avoir voté pour ce système parlementaire que le régime envoie ses zouaves apprendre son fonctionnement en Inde.
Sauf que, après la magie politique, les résultats semblent pousser dans des dédales un peu plus délicat. Le nouveau régime de semble avoir du plomb dans l’aile.

Après la nommination ou la reconduction du premier ministre Dogbé Tomégah, non seulement il n’y pas de gouvernement et les institutions de la république travaille toujours à minima mais surtout aussi le nouveau système ne pointe meme pas le nez dans son application. Faure Gnassingbé ne souhaite-t-il pas abandonner son titre de Président?
Le tour de passe-passe ne semble pas conviancre le monarque de garder son poste. Selon certaines indiscrétions, il sussure qu’il aurait voulu à la fois rester président de la République et se faire nommer président du Conseil des ministres, si cela est possible. Une illusion qu’il se fait et qu’on tente non sans difficultés de mettre en œuvre. Cette combinaison indigeste fait rire, ou pleurer n’importe quel observateur de régimes parlementaires en Europe ou en Inde, des régimes démocratiques qu’il n’est pas osé de comparer à la salade togolaise, tant elle est inédite. Avec cette salade indigeste à la togolaise, certains observateurs disent que le Togo est devenu une risée partout dans le monde. Autrement dit, on se moque ouvertement de cette comédie togolaise où un homme tente désespérément de jouer tous les rôles à la fois, parce qu’habitué à la boulimie du pouvoir sans jamais être élu.

Le plan parfait du Gargantua sur papier semble se révéler impossible dans son application. Tellement tiraillé entre le désir insatiable de tout controler, la réalité du pouvoir politique, il se retrouve pris dans ses propres turpitudes. Vivement que son projet de règne éternel aussi prenne fin dans son propre filet. Le pays est donc bloqué sans institution qui fonctionne correctement. Comme le dit l’adage :“quand on a tout perdu, quand on pas plus d’espoir, la vie, dit-on, est un opprobre, et la mort, un devoir”. Que le système Faure meurt dans son propre piège , qu’il aille brûler éternellement dans ses propres illusions.

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