Douze(12), et le bilan est provisoire, c’est le nombre de valeureux soldats qui sont tombés au champ d’honneur ce 20 juillet 2024 dans le canton de Koundjoaré dans la préfecture de Kpendjal à l’extrême nord du Togo, région frontalière avec le Burkina-Faso. Insoutenables sont les images de ces jeunes soldats qui sont morts pourmdéfendre la Patrie. On dénombre de nombreux disparus avec du matériel emportés par les terroristes.
Depuis quelques années déjà, le Togo est régulièrement victime des attaques terroristes dans cette zone du pays. Selon les sources provenant de la localité, ce 20 juillet, c’est une cohorte de terroristes sur les motos, dans des voitures qui ont fait irruption dans le milieu. Le 21 juillet, les mêmes assaillants sont revenus sur les lieux du crime pour ramasser les corps de leurs camarades de troupes tombés. Ils ont de nouveau attaqué le POA (Poste d’Opération Avancé) de Kpékpakandi. On dénombre à nouveau 06 blessés du côté des Forces Armées Togolaises et plusieurs assaillants neutralisés. Les deux attaques donnent un bilan très lourd en termes de victimes humaines. Aux victimes humaines il faut ajouter des blindés et munitions emportés, des pick-up et des matériels de guerre importants des forces armées.
Mais comment une attaque d’une telle ampleur peut-elle surgir si l’on sait que
le Togo s’est doté des drones et d’hélicoptère de reconnaissance ?
Selon les indiscrétions, les matériels de lutte contre le terrorisme dont le pays s’est doté auprès de ses partenaires sont emmagasinés et ne sont pas véritablement remis aux soldats sur les théâtres d’opé-ration. Ce sont d’ailleurs des jeunes recrues sans grande expérience qui sont déployées dans la zone avec du matériel léger. A cela, il faut ajouter que le seul hélicoptère militaire de la base est réquisitionné pour la sécurité de Faure Gnassingbé qui est à quelque deux cents kilomètres de là (Kara). Il faut rappeler que c’est la période des fêtes traditionnelles Evala dans la région de la Kara d’où est originaire le monarque togolais. A cette période de l’année, l’administration s’arrête pendant au moins deux semaines. Tous les ministres, les directeurs de sociétés d’Etat, les députés et autres personnalités
importantes de l’administration publique se retrouvent à Kara pour montrer leur allégeance au Chef. A cet arrêt de l’administration, il faut donc désormais ajouter la suspension de la sécurité des Togolais et des Togolaises pour la seule personne de Faure Gnassingbé. Les mêmes attaques s’étaient produites en 2023 dans la même période.
Quand les turpitudes de Faure Gnassingbé nous rattrapent…
En dehors de la sécurité personnelle du très paranoïaque Faure, il faut ajouter un choix diplomatique très hasardeux du Président togolais. En effet, le PR du Togo est un grand allié des putschistes du Sahel. Cette alliance même si elle est très mal vue au sein de la CEDEAO, personne n’ose frustrer le jeune doyen. Les Présidents du Sahel menaçant l’organisation sous régionale de ne plus y faire partie, Faure
Gnassingbé qui n’a aucune envie de laisser le fauteuil présidentiel profite pour les soutenir et en même temps avoir des alliés. Des alliés qui lui permettent de justifier et avoir du soutien pour son projet de règne éternel sur le Togo. De l’autre côté, il profite des relations tendues entre les autres pays membres de la CEDEAO et l’AES notamment le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Sénégal pour leur ravir la vedette : les
marchandises des pays sahéliens transitent désormais par le port autonome de Lomé.
La belle affaire au détriment des autres n’est-ce pas ?
Ces accointances avec les régimes sahéliens sont très mal acceptées par les djihadistes qui ont probablement décidé de le faire payer à Faure. Malheureusement ce sont les pauvres populations qui payent le lourd tribut. Les fêtes et le fauteuil intéressent plus le régime de Lomé puisque depuis cette
double attaque, sur les différents canaux de diffusion de l’Etat (site officiel et réseaux sociaux), aucune compassion à l’endroit des FAT ni des familles des héros de cette guerre sans merci. Faure, ses ministres, députés, directeurs généraux et autres dignitaires du régime sont plus occupés par les fêtes en pays Kabyè. Au regard de tout ceci, l’on est en droit de se poser la question de savoir si Faure
Gnassingbé est Président des Togolais ou un Président jouisseur du pouvoir. La réponse doit être sans ambages puisque les populations livrées presque à elles-mêmes n’ont pas jusqu’ici une assistance humanitaire. S’il s’agit de payer des milliards pour mettre sur écoute ses opposants ou les traquer pour les mettre en prison ou les exiler, l’homme des multiples putschs se donne tous les moyens.
Terrorisme rimant avec la pauvreté, la région des Savanes est l’un des terreaux fertiles pour ces fous qui tuent sans vergogne. Selon nos informations, les populations fuient la zone ne sachant à quel saint se vouer. N’est-il pas temps pour que les populations togolaises et les forces armées s’unissent désormais pour exiger de leur Président des mesures concrètes pour leur sécurité, lui qui les met en danger tous les jours depuis sa captation du pouvoir en 2005 où lui-même n’a pas hésité à marcher dans le sang des centaines de ses compatriotes ?
Jusqu’à quand ?