La réanimation du peuple togolais en marche : Premier meeting !

Le mois de Juin 2024 nous a laissé sur de bonnes notes au Togo. La musicalité ravivant de patriotisme des trompettes et des trombones, au rythme des tambours et des castagnettes, ont à nouveau égayé l’atmosphère rendu blafard il y’a quelques mois par le balayage constitutionnel du 19 Avril 2024, perpétré par les députés de la forfaiture. C’est ce dimanche 30 Juin 2024 que de nombreux togolais et togolaises ont rejoint le meeting organisé par les organisations de la société civile, pour éclairer le peuple togolais sur les enjeux politiques actuels de notre pays, et les différentes options envisageables pour redonner au peuple togolais sa souveraineté volée par les députés forbans au solde de Faure Essozimna Nyassingbe. Le ton était clair : les togolais aspirent à autre chose. A quoi donc ?

 LE PARDON …

Comme il n’est guère possible de savoir où l’on va si l’on ne peut se situer d’où l’on est, le meeting a démarré sur un appel à tous les togolais, de tout parti politique, de toute région, de toute ethnie, et de toute religion, à noyer les colères et les anciens griefs interpartis, dans la fraternité et dans l’abnégation, pour l’intérêt général du peuple togolais déjà meurtri. En effet, il existe des querelles intestines au sein des différentes partis de l’opposition togolaise, chacun gardant en mémoire le manque d’empathie de l’autre, les dénigrements infligés par tel, et les traitrises occasionnées par lambda, et qui ont conduit aux déboires auxquelles nous sommes assujettis aujourd’hui. Certes l’indifférence, les dénigrements et la traitrise, font mal, et la colère qu’ils engendrent est notre véritable ennemi, car, une action commise dans la colère est une action vouée à l’échec, tout comme l’indécence d’aller aux élections en rang dispersé pour l’opposition.

La société civile appelle à un pardon sincère des offensés. Il est vrai que la récurrence des mots de « paix », de « stabilité » et de «démocratie» sourdement employés par les responsables du parti UNIR depuis déjà deux décennies, comme une image virtuelle d’un miroir divergent, comme un arbre sans racines, comme une poudre emportée par le vent, comme des mots magiques pour séduire la communauté internationale, sans que jamais le Togo ne goûte à un semblant de paix et démocratie, ont fait atténuer et perdre au peuple togolais les vraies significations de ces mots précieux. Lorsque dans le village la main qui vous moleste brutalement, qui égorge vos parents, qui assassine vos frères et qui contraint vos proches à l’exile, est la même qui braille de « paix » et de « stabilité », sur les média, à la TVT, c’est alors tout le moral du village qui se brise et s’amenuise au passage d’évènements mémorisés par l’histoire. Et les mensonges de ce gouvernement de Faure fait de l’existence même de la vérité et de la sincérité sur la terre un mythe hors de portée, inatteignable. Ainsi devient-il difficile de croire en quiconque d’autre viendrait d’un pareil élan de pardon et de justice. Pourtant, et malgré cet obstacle psychologique créé au Togo par Faure Essozimna Nyassingbé et son gouvernement de mensonge, la société civil, par le biais de ses premiers intervenants, ont imploré le peuple togolais et principalement les leaders des partis d’opposition, au pardon mutuel et à la repentance, la repentance sincère; celle qui vient du cœur.

L’ABNEGATION ET L’UNITE …

Le Togo a entamé sa marche vers l’alternance politique la plus sérieuse. C’est un chemin abrupt. Il n’y a pas moins qu’un cœur magnanime et un  esprit d’équité pour se maintenir dans les rangs. Les rangs sont d’autant plus serrés qu’une hypothétique cinquième république d’imposture ferait chemin avec la quatrième, la nôtre, la seule que nous reconnaissons, celle que nous avons bâti ensemble comme un seul peuple, dans l’unanimité et d’un commun accord. Si au cours d’une telle marche, le PNP se plaignait, qu’un moustique un jour, s’était échappé des rangs de l’ANC, et les a gravement piqué au siège du PNP ? Si l’ANC se plaignait qu’un caméléon un jour, a mis leur couleur orange pour aller à table avec les buveur de lait d’UNIR ? Et si la DMP se plaignait qu’un cancrelat a transporté jusqu’à leur porte la merde qui se trouvait dans les sillons du NET ? Et si la DMK se plaignait à juste titre de n’être  point pris au sérieux ? Le FDR ? ADDI ? Le PSR ? A quoi pourra de bien aboutir cette marche déjà hermétique par essence ? Le peuple togolais mérite-t-il de nous voir tomber si bas ? Sombrer en de telles crises d’ego ? Des querelles que nul n’en exonère ? Ce sont les pensées du premier intervenant lorsqu’il appelait le peuple à se détourner des rancœurs et des haines inutiles qui déchirent le Togo de l’intérieur, et dont Faure Essozimna Gnassingbé est celui qui en tire les ficelles derrière. Toutefois, comme dans toute sociétés humaines qui se respecte, le pardon n’est pas possible si l’offenseur continue ses offenses. Ainsi la société civile appelle à la repentance des offenseurs; la repentance qui signifie de regretter les actes offensants que l’on a commis envers un tiers, et de ne plus les reproduire; car nul ne peut commettre une même erreur deux fois, la deuxième fois ce n’est plus une erreur, c’est un choix délibéré de nuire à autrui.

LA RIGUEUR …

Au cours de ce meeting pétri de rigueur et d’objectivité, plusieurs voix ont évoqué la nécessité d’une politique de rapprochement avec le peuple togolais dans sa globalité, la de concertations rapprochées avec le peuple togolais des différentes régions et localités. Dans cette perspectives, d’autres meetings suivront ce premier jet, pour baliser le chemin vers une action réfléchie et murie dont la finalité est l’alternance en 2025 coûte que coûte, puisque la souveraineté appartient au peuple toujours, nonobstant l’outrecuidance des vautours au pouvoir qui tentent de se substituer au peuple plutôt que de la représenter et de lui rendre compte. Si le peuple togolais se lève comme un seul homme du Nord jusqu’au Sud et d’Est à l’Ouest,  même le diable sur son trône assis, devra se lever pour reconsidérer sa position prétentieuse. Le Togo est souillé, souillé par son président qui en viole les lois fondamentales, souillé par ses ministres dont BAWARA qui proféra des mensonge effrontés sur les chaînes de la RFI au sujet des découpages électoraux et de la concertation du peuple. Quel plus grave crime que commet un chef d’état, un ministre, lorsqu’il corrompt les mœurs, et dégrade les âmes les plus vertueuses ? A cet égard, une seule solution s’impose au togolais; s’unir et réclamer le départ immédiat de Faure Essozimna Nyassingbe  pour violation constitutionnelle répétées.

LE PROVERBE DES JEUNES …

« Il y’avais dans un village un roi paresseux qui avait recruté à son solde des singes comme esclave. Ces singes, à l’instar des députés de la forfaiture, étaient interdits de toute réflexion et pensée. Ils devraient exécuter à la lettre et très bêtement tous les ordres du monsieur fou paresseux qui se prend pour roi. Allez dans la forêt, et ramenez moi les meilleurs fruits de ces arbres, leur dit-il. Les singes allaient dans la foret et ramenaient toujours les meilleurs fruits de la brousse au roi; celui ci se taille toujours la plus grosse part et laissent les singes avec une portion insultante qui ne pouvaient assouvir leur faim. Alors le plus sage et le plus intelligent des singes dit aux autres, « Mais que faisons nous donc ici, à servir un monsieur imbécile, qui amasse plus qu’il n’en a besoin pour son ventre seul, sans se soucier de notre bien-être, et nous dormons le ventre creux ? Ramassons ces fruits et fuyons aux cimes des arbres, il n’est pas capable d’effort, et même s’il peut courir, jamais il ne pourra l’emporter contre nous aux combats sur les branches »_ Bertin BANDIAGOU

Ce fut la parabole de Bertin BANDIAGOU, ce jeune étudiant en faculté de droit qui avait été préalablement arrêté pour s’être prononcé sur le balayage constitutionnel des députés forbans.

Cet adage pour ainsi répondre à la politique de répression prônée par Faure Essozimna Nyassingbe, par des arrestations insensées et des emprisonnements de tout bord contre ceux qui exercent dignement leur droit à la parole. Puisqu’il n’est pas possible de parler à Faure Essozimna Nyassingbé en langage humain sans être emprisonné, les jeunes innovent, et parlent en parabole : Que le roi fou se reconnaisse, et que les singes qui veulent demeurer singes dans ce palais le demeurent.

Malheureusement nous avons appris l’arrestation du père de Bertin BANDIAGOU, de son oncle et d’un autre proche de famille. Que votre cœur ne s’ébranle point ! C’est tout ce à quoi se résument un despote, une bête féroce, rien de plus ; puisque la férocité naît de la faiblesse. Selon le sage Salomon, sagesse n’entre pas dans une âme mauvaise, et Faure Essozimna Nyassingbé est conscient de ses tares constitutionnelles et morales. Faure a montré ses limites, un vase vide, sans substance ! C’est tout le résidu d’un homme lorsqu’il est privé d’esprit, un animal dépourvu d’honneur, qui, ne trouvant pas en lui-même l’honnêteté qu’il observe chez les autres, se bat inlassablement pour éteindre en eux ce qu’il ne possède pas. Plus un gouvernement s’éloigne de la vérité, plus il hait ceux qui la disent. Peuple togolais ne soyez pas Faure, soyez forts ! La vérité et la justice peuvent perdre la bataille au début, mais elles gagnent toujours le combat final. Unissons nous, togolais, togolaises. Aimons nous !

A tout ceux qui ont répondu à l’appel de ce meeting, le peuple togolais vous loue ! le peuple togolais vous remercie, et nous espérons que la flamme qui en vous a conduit à votre présence, s’étendra mêmement à vos proches pour les échéances futures, pour que le Togo aille mieux demain.

#FaureMustGo